Source:Médecine & Droit
Author(s): Laurence Brunet
Le CCNE s'est prononcé, le 15 juin dernier, en faveur de l'accès des couples de femmes et des femmes seules à l'assistance médicale à la procréation (AMP). L'avis, qui préconise une rupture avec la conception médicale de l'AMP toujours en vigueur, témoigne d'une indéniable ouverture aux évolutions sociale et familiale. Pourtant le progressisme affiché pourrait bien être en trompe-l'œil, soit qu'il soit voué à demeurer purement virtuel, compte tenu des obstacles pratiques prévisibles, soit qu'il masque le positionnement très conservateur adopté par le CCNE sur les deux autres dossiers, l'autoconservation ovocytaire et la gestation pour autrui (GPA).On June 15, 2017, the National Consultative Ethics Committee released an opinion in favour of the extension of medically assisted procreation (MAP) to lesbian couples and single women. This opinion recommends a reversal of the medical model, which serves as the starting point for the regulatory framework concerning MAP, and expresses its support to social and family evolutions. Nonetheless this liberal and progressive stand could be a mere smokescreen, if it does not result in any meaningful implementation due to practical hindrances; moreover, this seemingly progressive stand could be questioned in view of the conservative position expressed on the issues of surrogacy and oocyte self-preservation by the committee in the same opinion.
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