Source:Médecine & Droit
Author(s): Florence Taboulet
L'objectif d'éviter le recours des mineures à l'IVG est poursuivi depuis l'an 2000 par la mise en place d'un accès facilité des jeunes filles aux médicaments de contraception d'urgence (MCU) : dérogeant aux règles usuelles de sécurité sanitaire et de sécurité sociale, la dispensation est réalisée à titre anonyme et gratuit. Or, l'analyse montre que les trois postulats à partir desquels cette politique s'est construite – rapport bénéfice/risque des MCU satisfaisant, innocuité des prises à répétition, c'est-à-dire hors AMM, et réelle efficacité à réduire les nombres de grossesses non désirées et d'IVG – ne sont pas validés, et qu'en outre, le dispositif ne serait pas dénué d'effets pervers.Avoiding the use of abortion by minors is the aim that has been pursued since 2000 through the facilitated access of young girls to emergency contraception : breaking numerous rules relative to health security and to Social Security, the dispensation is done anonymously and free of charge. However, the analysis shows that the three postulates from which this policy was built – satisfactory benefit/risk ratio of emergency contraception, safety of repeated medication and real efficiency to reduce numbers of unwanted pregnancies and abortion – are not validated. In addition, there are some indications that this policy is not devoid of adverse effects.
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